La horde noire-Nov 2004

Terragon est un one-man-band né dans la Somme, de père connu, puisqu’il s’agit de Manylaethurius, un membre de Spectrums of Oblivion et Ancetres, deux groupes déjà connu pour leur activisme dans cette région. Certains lecteurs ont déjà du froncer les sourcils en lisant que son BM était « symphonique » ! Et là, attention : il s’agit de la veine creusée par les plus grands, de Limbonic Art (R.I.P.) en Norvège à Seth en France, et pas du tout d’un nappage insipide de synthé comme on peut souvent l’entendre ; on y découvre même des accents à la Hecate Enthroned et Emperor. En effet, ici tout respire l’élégance : grosse guitare posée sur une boite à rythme bien programmée, souvent bloquée sur la double-pédale, à mon plus grand plaisir ! A cela s’ajoute une ambiance froide qui repose sur des claviers majestueux, avec des petites mélodies malsaines qui appuient le chant, telle une messe noire; et le chant est crié lentement, presque déclamé, doublé d’un écho, qui noie les paroles dans un tourbillon: effet garanti !!!
chroniques - 1/3
multimedia

presse

Ecoutez ce titre magique qu’est « Christ impuni », par exemple ; pour ma part, il est bloqué sur ma platine depuis une semaine ! L’ambiance qui ressort de cette musique est réellement surprenante, ouvrant aux âmes pervertie un espace irréel de spiritualité et de sensibilité purement démoniaque…Certains titres ont des structures traditionnelles, avec des transitions prévisibles mais vraiment efficaces. Par contre, d’autres sont beaucoup plus longs et quasi-instrumentaux (plus de 10 mn) et là, je m’y perd un peu ; mais ce n’est que mon avis, d’autres trouveront probablement que les titres sont variés ; 6 titres nous offrent tout de même une heure de musique ! Pour ne rien gâcher, les textes sont très bien écrits, en français, très sataniques, et, détail frappant, chaque vers contribue à former un acronyme : si on lit les lyrics latéralement, de mystérieuses incantations se dévoilent : « le Mal règne », « Ave satanis ante Christos »… La production est bonne, claire et puissante. Et l’artwork présente dans des tons sombres le château de Louis II de Bavière, le roi fou et mélomane, mort mystérieusement.
multimedia
chroniques - 2/3