Lords Of Winter-Janv 2005

Comme son nom l'indique, Chapitre I est la première ode de Terragon, one mand band de monsieur Manylaethurius. Tout jeune qu'il soit, Terragon exhume un style que l'on croyait enterré depuis belle lurette après avoir été usé jusqu'à la corde. Même les néophytes (surtout eux, en vérité) connaissent la mouvance black atmosphérique qui inspira tant de groupes à partir de 1997, quand des génies d'inspiration accouchèrent de Dusk and Her Embrace, Anthems to the Welkin at Dusk ou Enthrone Darkness Triumphant. Terragon aura l'avantage de voir le jour beaucoup plus tard. Mais est-ce là son seul mérite? Nullement. Si le style black atmo a suscité d'infects rejetons, Terragon peut quant à lui se targuer d'un premier album aux indéniables qualités. D'ores et déjà, la superbe intro Echappée Miséreuse plonge dans une dimension onirique cotonneuse qui se prolongera avec force feeling durant tout l'album. Les synthés jouent évidemment -et c'est là le défaut intrinsèque au
chroniques - 1/3
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presse

black atmo- une place prépondérante voire essentielle, des nappes délicates aux passages purements synthétiques (les interludes très burzumesques de l'Âme Noire et Vampire). La section rythmique n'est pas en reste pour autant, et par ailleurs très correctement produite. Mais les guitares ne font qu'accompagner en musique de fond les claviers sans jamais atteindre leur majestueuse féérie. Une féérie qui s'accomode assez mal du concept satanique voulu par le parolier (d'ailleurs pas très inspiré) mais relativement en phase avec des vocaux profonds et résonnants qui ajoutent à la rêverie environnante de ce Chapitre I. Le défaut essentiel de celui-ci réside dans une Âme Noire de 18 mn, interminable succession de mélopées certes agréables mais qui n'occultent toutefois pas la longueur du titre. Les autres morceaux, et l'album dans sa globalité, transporteront sans mal l'auditeur dans un voyage céleste très berçant. Ce premier chapitre est donc un opus gorgé d'émotions caressantes qui sierra à tous les amateurs de black atmo. Ceux-ci feront inévitablement le rapprochement avec The Sad
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chroniques - 2/3