Trashocore webzine-Décembre 2022

Encore un one man band de black metal me direz-vous. Et en plus, celui-là, il a l'outrecuidance d'avoir sorti deux albums cette année : « Chapitre II : Baudelaire » (que je m'apprête donc à traiter) et « Chapitre III : The Middle Earth - part One » en ce mois de décembre, alors que le premier effort, sobrement intitulé « Chapitre I », remontait déjà à 2004.
Bon, le metal et Baudelaire, c'est comme qui dirait « cul et chemise » ou les cinq doigts de la main. Là, sans prendre le temps de faire une recherche approfondie, j'ai Diamanda Galas et sa version des Litanies de Satan qui me vient immédiatement à l'esprit, le titre « Spleen » des Allemands de EverEve sur l'album « Stormbirds » ou encore Modern Cubism (side-project de Jean-Luc de Meyer, chanteur de FRONT 242) avec le très bon « Les plaintes d'un Icare ». Comment ça mes exemples ne sont pas vraiment du metal ? Vous voulez que je sorte de la cave « Les fleurs du mal » de Léo Ferré ? Je ne pense pas que l'on ait besoin d'en arriver à de telles extrémités.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, c'est
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Manylaethurius qui se grime en compteur pour mettre en musique dix poèmes en un peu plus d'une heure. Précisons toutefois que sa carrière n'a pas débuté avec TERRAGON puisqu'on le retrouvait déjà au début des années 2000 dans SPECTRUMS OF OBLIVION et ANCETRES, l'épée et le manche (de guitare) à la main.
Je ne m'éterniserai pas trop sur la pochette car, autant le logo de la formation est vraiment classe, autant, s'il n'y avait le titre, j'aurais pu croire que le personnage représenté n'était autre que Michel Houellebecq. Franchement, tu lui rajoutes un mégot dans le bec, l'illusion est parfaite. Une adaptation musicale des « Particules élémentaires » serait d'ailleurs de fort bon goût mais passons, ce n'est point le sujet.
Musicalement, l'homme étant contraint par la taille des poésies sélectionnées, la durée des titres fluctue du bref (deux minutes pour « Le gouffre » ou « Duellum ») à l'imposant (les douze minutes de « Dance macabre »), ce qui tend à confirmer que le compositeur a vraiment cherché à développer les bons climats, les meilleures atmosphères, pour faire vivre les textes au lieu de forcer ces derniers à rentrer dans une structure
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